
Présentation
4Instance et la Chaire Smart City : Philosophie et Éthique organisent une journée de réflexion sur le thème : «Administration & Innovation : Agir ensemble pour une I-Administration» afin de mieux penser l’évolution des relations entre les agents et les usagers consécutivement à l’arrivée du numérique et de la dématérialisation de certaines actions/opérations.
L’objectif : réfléchir et débattre sur les nouveaux modes de travail afin de tendre vers une I.A une “Intelligente administration” plus apte à servir les hommes et leurs besoins et répondre de manière adaptée à leurs problématiques.
Programme
9h00
Discours de bienvenue
Jean-Marc Gambaudo, Président d’Université Côte d’Azur
9h30
L’I-Administration : l’agent et l’usager au cœur de la démarche
Philippe Pradal
Premier adjoint au Maire de Nice
Président de Team Côte d’Azur
La vocation de l’i-administration est de concourir à dégager l’agent des tâches les plus répétitives et à moindre « valeur ajoutée » pour lui permettre d’être davantage à l’écoute de l’usager afin de mieux l’accompagner. Demandeur de conseils et souvent désemparé face à l’administration, l’usager attend beaucoup de l’expertise que peut lui fournir l’agent. L’I.A facilite une personnalisation plus grande et ajustée des besoins des citoyens, c’est pourquoi la qualité de la relation agent/usager sera «optimisée » par la modernisation des technologies dont l’agent se voit pourvu.
Il ne s’agit donc pas de « déléguer » toutes les tâches à la « machine », aussi « intelligente » soit-elle mais de renforcer la relation humaine, entre agent et usager, en la focalisant sur ce que nulle machine ne saurait faire.
L’I.A est donc une facilitatrice technique qui permet à l’agent de gagner beaucoup de temps, mais ne peut s’imposer et à terme déshumaniser la relation entre l’agent et l’usager. Ce passage à l’I.A doit donc être minutieusement accompagné afin d’éviter cet écueil.
L’appropriation de l’IA, qui obéit à une évolution continue au fil des innovations technologiques, suppose de former les agents à cette nouvelle forme d’administration, génératrice, en outre, d’une transformation inédite des modalités de travail. A terme, l’IA doit favoriser l’émergence d’une administration « augmentée », enrichie de relations humaines d’une qualité encore inédite.
10h30
Intelligence artificielle au service du demandeur d’emploi
Fons Leroy
Administrateur Délégué
VDAB (Service publique de l’emploi)
Manager de l’année du secteur publique (Belgique)
La sélection et le recrutement sont les deux disciplines de la GRH qui subissent de plein fouet l’impact des nouvelles technologies et de la numérisation. Les chatbots, le recrutement par vidéo et l’intelligence artificielle accélèrent les processus et les rendent plus efficaces. Mais le facteur humain continue à jouer un rôle capital.
Pour concilier l’offre et la demande de travail, le VDAB associe son expertise du marché et une dose d’intelligence artificielle. Fons Leroy : « Nous fournissons au demandeur d’emploi un tableau de bord personnel avec trois catégories de données. Il y a d’abord les offres qui correspondent à son profil, à son expérience et à ses compétences. S’y ajoutent des propositions qui pourraient être intéressantes pour lui. Et d’autres, plus inattendues, que nous avons identifiées grâce à l’intelligence artificielle. Cependant, nous ne misons pas tout sur cette technologie : elle finit en effet par renforcer les modèles existants. »
11h30
L’homme, l’agent face à l’I.A : penser et accompagner le changement
Dr Laurence Vanin
Docteur en philosophie politique et épistémologie
Titulaire de la Chaire Smart City : Philosophie & Ethique
Membre du laboratoire RETINES – Université Côte d’Azur
Experte au comité SMART Deal
Les nouvelles technologies ont investi tous les domaines de la Cité et invitent au changement. Elles annoncent des facilitations, une accélération des moyens de mise de œuvres des décisions. Toutefois les perspectives peuvent mettre à mal les hommes, les utilisateurs si la technique l’emporte sur l’humain.
Collecte et transfert des données, dématérialisation des documents, e-dossier, le rapport à l’interface se voit amplifié donnant alors naissance à une nouvelle intersubjectivité qui passe inéluctablement par l’objet connecté. La relation à autrui s’en trouve ainsi modifiée car elle passe par la médiation « numérique ».
Comment penser l’évolution du travail et s’adapter sans s’aliéner à la technique ni totalement dématérialiser le « service au public ». Tels sont les nouveaux enjeux auxquels sont confrontés les agents de la fonction publique. Comment les penser et accompagner le changement ?
12h30 – 14h00 : Pause déjeuner
Date
25 avril 2019
Lieu
Château de Valrose, Nice
Inscriptions
Événement terminé
Fichiers
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